Une nouvelle espèce de poisson découverte, et c’est grâce à l’ancien empereur du Japon
Et Akihito a récemment découvert une nouvelle espèce de poisson gobie, selon les informations du journal nippon Yomiuri Shimbun relayées par Courrier international.
Comme l’explique le journal, depuis qu’Akihito a abdiqué, il s’adonne à des recherches en biologie marine. Le nouveau spécimen découvert avait été capturé il y a près de dix ans à Okinawa, mais seuls les travaux de l’ancien empereur ont récemment permis de mettre au jour qu’il appartenait à une espèce encore inconnue de l’homme.Pour parvenir à cette découverte, Akihito a utilisé ses connaissances en ichtyologie pour analyser l’alignement des récepteurs sensoriels du petit poisson afin de déterminer qu’il s’agit d’une nouvelle espèce de gobie.
Dixième découverte pour l’empereur
L’ex-empereur n’en est pas à son coup d’essai. Celui qui étudie les gobies depuis les années 1960 a d’ailleurs révélé neuf nouvelles espèces de gobies avant celle-ci. Un palmarès qui lui a permis de mettre au point un système de classification des gobies en fonction de l’alignement de leurs récepteurs sensoriels. Son expertise et ses découvertes sont telles dans ce domaine que deux espèces de gobies portent le nom de l’empereur : l’Akihito Futuna et l’Akihito Vanuatu.
Les Gobiidés forment l’une des plus grandes familles de poissons, avec près de 2 000 espèces de gobies qui, pour la plupart, mesurent moins de 10 centimètres. Ils ne sont pas mangés par l’homme, en revanche les poissons plats comme la morue ou le bar en raffolent.
De l’Empire à la biologie marine
Pendant 30 ans, Akihito a dû mettre de côté son engouement pour la biologie marine afin de répondre à ses obligations d’empereur. Le quotidien nippon explique que « quand il était encore prince héritier, il publiait des rapports presque chaque année. Mais, lorsqu’il était en fonction, il peinait à trouver du temps pour la recherche ».
Rappelons qu’Akihito est le premier empereur nippon à abdiquer depuis plus de 200 ans. Et à 86 ans, plutôt que de profiter paisiblement d’une retraite anticipée, le chercheur est retourné vers ses premiers amours pour la biologie marine.