Winnipeg (Canada) interdit la possession de nombreux aquariums!

Le 10 août 2021, la ville de Winnipeg, au Canada, a dévoilé une proposition visant à réviser massivement les règles de propriété des animaux de compagnie de la ville, y compris les restrictions sur la propriété des « animaux de compagnie exotiques » allant des oiseaux et des petits mammifères aux reptiles et aux poissons.

Winnipeg est la plus grande ville de la province canadienne du Manitoba, avec une population d’environ 0,75 million d’habitants (749 534 selon l’ONU en 2017). Elle abrite également au moins 25 animaleries et aquariums, qu’il s’agisse de chaînes de magasins ou de détaillants indépendants.

Winnipeg a annoncé une série de règles proposées qui, si elles sont adoptées, interdiront la possession de nombreux types d’aquariums (poissons et invertébrés) ainsi que de nombreux autres animaux de compagnie en vertu du règlement municipal sur la possession responsable d’animaux de compagnie.

L’objectif du règlement existant est de « réglementer la présence d’animaux sauvages et domestiques dans la ville, leurs activités et celles de leurs propriétaires ». L’ordonnance actuelle et active de la ville, introduite en 2013, ne fait aucune mention des poissons sous quelque forme que ce soit, mais cela pourrait être sur le point de changer.
Les aquariophiles de Winnipeg pourraient dire adieu à leurs tétras cardinaux car la plupart des poissons disponibles dans le commerce aquariophile sont capturés à l’état sauvage.

À partir du 10 août 2021, la ville de Winnipeg propose de nouvelles règles, vastes mais vagues, qui auront un impact sur toute personne impliquée dans l’aquariophilie, ainsi que sur toute personne gardant autre chose que des chiens et des chats. Le projet s’appelle la révision du règlement sur la possession responsable d’animaux de compagnie. La proposition peut être téléchargée sur notre serveur ici. Les changements pourraient intervenir dès janvier 2022.

Les interdictions proposées pourraient mettre en faillite de nombreux détaillants d’animaux de compagnie, mettre au chômage un nombre incalculable de personnes, rendre potentiellement illégale la plupart des élevages en captivité d’animaux exotiques et servir de modèle pour des interdictions similaires ailleurs.
Tout ce qui est autre que les chats et les chiens semble tomber sous le coup de la proposition d' »animaux exotiques » : poissons, oiseaux, reptiles, amphibiens, petits mammifères, etc.
La ville précise que ces changements sont nécessaires en soulevant les allégations suivantes, qu’elle présente comme des « problèmes » :

– Les animaux exotiques sont soit braconnés dans la nature, soit nés en captivité.
– Les animaux exotiques ont une qualité de vie médiocre en captivité.
– Il n’y a actuellement aucune limite comme pour les chiens et les chats, ce qui peut conduire à la thésaurisation.
Les animaux exotiques errants nécessitent des ressources pour l’application de la loi.

Pour paraphraser, les propositions de Winnipeg ont les objectifs suivants :
– Réduire les types et les quantités d’animaux exotiques autorisés comme animaux de compagnie.
– Limiter les espèces détenues aux « animaux autorisés » (une liste blanche).
– Les animaux précédemment autorisés peuvent bénéficier de droits acquis.
– Pas de spectacles itinérants utilisant des animaux.
– Si les animaux sont recueillis, ils doivent quitter Winnipeg.
– Les propriétaires d’animaux bénéficiant de droits acquis n’ont pas le droit de les reproduire.
– Limitation pour chaque foyer à cinq animaux par  » famille  » d’animaux. Cette limite est distincte de la limite préexistante fixée pour les chiens et les chats. Par exemple, un ménage pourrait posséder ou héberger cinq serpents, cinq lézards et cinq oiseaux.

La liste des « animaux autorisés » proposée par la ville limiterait la possession d’animaux de compagnie aux « exotiques » notables suivants :

– Les petits mammifères autorisés sont limités aux lapins européens, aux cochons d’Inde, aux gerbilles, aux hamsters, aux rats, aux souris et aux inclusions plutôt inattendues que sont le octodon commun et le Sekeetamys calurus à queue touffue.
– N’autorise que 11 espèces de lézards
– N’autorise que 3 espèces de serpents (serpent de lait, serpent royal, serpent des blés)
– Autorise les oiseaux, dont 28 espèces de pinsons et de moineaux, 3 espèces de colombes, ainsi que des calopsittes et des perruches.
– Interdit tous les amphibiens, en raison du risque de chytride (un vaste groupe de champignons saprophytes ou parasites, majoritairement composés de Champignons aquatiques et parasite des amphibiens).
– Interdit tous les invertébrés, à l’exception des « grillons d’alimentation, vers de farine, autres vers, mouches.

Alors soyons vigilants dans notre petite région afin que nos décideurs ne soient pas tentés de suivre eux aussi les chemins bien nébuleux de certains lobbies !